La voix d’une jeune personne : un blogue écrit par notre stagiaire d’été de 2021


novembre 5, 2021

Pourquoi les droits des enfants sont-ils importants?

Bien que les enfants et les jeunes soient des êtres humains à part entière, ils sont vulnérables et dépendent des adultes. Ils sont notre avenir et nous avons la responsabilité, en tant qu’adultes, de les y préparer. Nous devons nous assurer qu’ils disposent des outils nécessaires pour réussir et être indépendants. Les parents ou les tuteurs doivent aussi veiller à ce que chaque enfant vive sa vie au mieux de ses capacités, sur le plan mental, physique et émotionnel. L’environnement dans lequel un enfant grandit joue un rôle crucial dans ce qu’il souhaitera devenir plus tard.

Le gouvernement a l’énorme responsabilité de s’assurer que tous les enfants et les jeunes ont un accès équitable à tout ce dont ils ont besoin pour vivre une vie épanouie, comme les soins médicaux, l’éducation, la culture, la sécurité, l’eau potable, la nourriture, un foyer sûr, et plus encore.

Malheureusement, certains enfants et jeunes du Nunavut n’ont pas accès aux éléments cités ci-dessus : c’est pourquoi les droits des enfants sont importants. La Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies a contribué à la reconnaissance des enfants et des jeunes en tant qu’êtres humains qui méritent d’être en santé et en sécurité à tout prix.

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octobre 20, 2021

L’âge de voter devrait-il être abaissé à 16 ans?

Chers Nunavummiut,

En janvier 2021, les étudiants de la 11e année de l’école secondaire Inukshuk à Iqaluit ont travaillé ensemble sur un projet visant à partager leur opinion sur les raisons pour lesquelles l’âge de voter aux élections fédérales canadiennes devrait à leur avis être abaissé de 18 à 16 ans. Ce projet a été réalisé pour appuyer le projet de loi S-209, soit une Loi modifiant la Loi électorale du Canada et le Règlement adaptant la Loi électorale du Canada aux fins d’un référendum (Projet de loi S-209). Penelope Armstrong, une étudiante qui a participé au projet, a déclaré : « nous croyons fermement que les personnes de notre âge méritent d’avoir la possibilité de participer formellement au processus démocratique » [traduction].[1]

En tant que stagiaire d’été en défense des droits au Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse, on m’a demandé de me pencher sur la question. Vous trouverez ci-dessous ce que j’ai appris sur la question.

L’âge de voter au Canada avait initialement été fixé à 21 ans, car c’est à cet âge qu’une personne « était considérée comme suffisamment mature pour participer au processus démocratique et voter aux élections ».[2] Au cours des deux guerres mondiales, le personnel militaire avait le droit de vote, et ce peu importe l’âge. Puis, dans les années 1970, l’âge de voter est passé de 21 à 18 ans.[3]

Aujourd’hui, l’âge de la majorité, c’est-à-dire l’âge auquel une jeune personne est considérée comme un adulte aux yeux de la loi, varie entre 18 et 19 ans au Canada.[4] Au Nunavut, l’âge de la majorité est établi à 19 ans, mais les personnes âgées de 18 ans et plus peuvent voter aux élections territoriales et fédérales.[5] À l’âge de 16 ans, les personnes qui sont inscrites conformément à l’Accord du Nunavut peuvent participer aux scrutins de la Nunavut Tunngavik Inc.[6] Dès l’âge de 16 ans, une personne peut également obtenir son permis de conduire,[7] travailler[8] et possiblement payer des impôts.[9]

En tant que citoyens et citoyennes canadiens, voter aux élections fédérales est un devoir civique, c’est-à-dire notre responsabilité, car nous subissons directement les impacts des décisions prises par le gouvernement. L’une des responsabilités parmi les plus importantes en ce qui concerne l’exercice de notre droit de vote est de faire un choix informé au moment d’exprimer notre vote. Pour ce faire, avant de voter, les électeurs doivent s’informer à propos de chacun des candidats et déterminer lequel serait le meilleur pour les représenter et défendre les enjeux qui sont importants pour eux dans les décisions prises en leur nom par le gouvernement.

Pour obtenir un permis de conduire, une personne doit passer des examens pratiques et écrits, en plus de respecter en tout temps le Code de la route. Afin de garder son emploi, une personne doit accepter toutes les responsabilités qui accompagnent cet emploi, et accepter de possiblement payer des impôts. Dans cette optique, une personne âgée de 16 ans est en mesure de s’informer sur les candidats à une élection et de former sa propre opinion sur le meilleur choix à faire.

À mon avis en tant que jeune, je pense que l’âge du vote devrait être abaissé pour les raisons suivantes :

  • Soutenir les jeunes pour leur permettre de se familiariser avec le système politique pourrait leur permettre de devenir des citoyens actifs dans leur collectivité, leur territoire et leur pays, ce qui se traduirait par de nombreux avantages pour notre avenir collectif.
  • Le nombre d’électeurs pourrait augmenter, faisant ainsi en sorte que les personnes élues représentent davantage de Nunavummiut et de Canadiens.
  • Les opinions et les idées des jeunes sont importantes. Ils ont le droit d’exprimer leurs opinions à propos de leur avenir et des décisions prises en leur nom.

Considérant les technologies actuelles qui augmentent notre exposition et notre sensibilisation aux enjeux mondiaux, la réalité des jeunes d’aujourd’hui est bien différente de celle des jeunes il y a près d’un demi-siècle, lorsque l’âge de voter a été défini. Maiya Twerdin, une étudiante de l’école secondaire Inukshuk qui participe au projet, souligne d’ailleurs qu’« octroyer le droit de vote aux jeunes âgés de 16 ans et plus devrait faire partie de la modernisation de notre système politique » [traduction].[10] Si une personne âgée de 16 ans peut voter lors de certaines élections, conduire un véhicule, garder un emploi, payer des impôts, et dans certains cas, prendre des décisions pour soi-même, cette personne devrait avoir le droit de vote à toutes les élections.

L’article 12 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies indique que les jeunes ont le droit de partager leur opinion et que les adultes devraient prendre celles-ci en considération lors de la prise de décisions en leur nom,[11] c’est pourquoi le Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse et moi sommes en faveur du Projet de loi S-209 et de l’abaissement de l’âge de voter à 16 ans.
 

Cordialement,

 

Sylvia Kablutsiak
Stagiaire d’été en défense des droits 2021



[1] Nunatsiaq News. (21 avril 2021) Iqaluit high school make the case for lower voting age. En ligne, tiré de : https://nunatsiaq.com/stories/article/iqaluit-high-school-students-make-the-case-for-lower-voting-age/

[6] Nunavut Tunngavik Incorporated. (5 janvier 2021) NTI Election – Revised Notice of Election. En ligne, tiré de : https://www.tunngavik.com/news/nti-election-revised-notice-of-election/

[8] Certaines restrictions s’appliquent, selon les règles du Bureau de la conformité des normes du travail du Nunavut. Gouvernement du Nunavut. (2021). Bureau de la conformité des normes du travail. Embauche de jeunes personnes/intégration au travail. En ligne, tiré de :  http://www.nu-lsco.ca/fr/fiches

[9] « Si le [revenu] est égal ou inférieur à 40 000 $, vous n’avez probablement pas à payer d’impôt. Si le résultat dépasse 40 000 $, vous pourriez devoir payer l’impôt minimum. » Gouvernement du Canada. (2021). Impôt minimum. En ligne, tiré de :  https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/impot/particuliers/sujets/tout-votre-declaration-revenus/declaration-revenus/remplir-declaration-revenus/deductions-credits-depenses/impot-minimum.html

[10] Nunatsiaq News. (21 avril 2021) Iqaluit high school make the case for lower voting age. En ligne, tiré de : https://nunatsiaq.com/stories/article/iqaluit-high-school-students-make-the-case-for-lower-voting-age/

[11] Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. (2017). Convention relative aux droits de l’enfant. Genève (Suisse), Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. En ligne, tiré de : https://www.unicef.org/fr/convention-droits-enfant/texte-convention

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août 25, 2021

Mon été au Bureau

Défense des droits individuels

J’ai passé les quatre premières semaines de mon stage au Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse aux côtés de l’équipe de défense des droits individuels. J’ai aidé l’équipe et j’ai passé en revue des dossiers qui m’ont aidé à me faire une meilleure idée du rôle du défenseur et de la manière dont les défenseurs travaillent avec et pour les enfants et les jeunes du Nunavut.

Défense systémique

Les quatre semaines suivantes de mon stage au Bureau, j’ai travaillé dans l’équipe de défense systémique. Avec l’aide de celle-ci, j’ai pu étudier la base de données et mieux comprendre ce qu’est un problème systémique, quels sont certains des problèmes systémiques au Nunavut, et comment le Bureau travaille avec des ministères, principalement le ministère de la Santé, le ministère de la Justice, le ministère de l’Éducation et le ministère des Services à la famille, pour améliorer leurs services. L’équipe de défense systémique m’a aussi prodigué quelques conseils de recherche. Cela a été très utile, car on m’a demandé de mener des recherches pour voir si le Bureau devrait appuyer la Loi modifiant la Loi électorale du Canada et le Règlement adaptant la Loi électorale du Canada aux fins d’un référendum (projet de loi S-209), qui vise à abaisser de 18 à 16 ans l’âge de voter aux élections fédérales.

Durant cette période, la représentante s’est présentée devant le Comité permanent sur les opérations gouvernementales et les comptes publics (Comité permanent), où elle a révélé la réalité des enfants et des jeunes vulnérables au Nunavut. Le Comité permanent est l’endroit où la représentante discute du travail et des conclusions du Bureau avec des délégués provenant des quatre principaux ministères du gouvernement qui servent les enfants et les jeunes et avec le Bureau de régie et des services. La discussion porte sur les éléments du rapport annuel du Bureau indiquant le travail que chaque ministère doit faire pour mieux soutenir les enfants et les jeunes du Nunavut.

Communications et sensibilisation du public

J’ai commencé à travailler au sein du programme des communications et de la sensibilisation du public (communications) dès le début de mon stage d’été au Bureau. Avec l’aide du gestionnaire, j’ai rédigé tous les billets de blogue que vous voyez sur cette page, écrit une lettre portant sur le projet de loi S-209 au nom du Bureau, appris comment préparer les textes destinés à la traduction et assisté à une entrevue entre la représentante et le réseau APTN.

En travaillant avec les communications, j’ai acquis de nouvelles compétences en rédaction et en recherche qui me seront très utiles durant mes prochaines années d’études et tout au long de ma carrière.

Représentante de l’enfance et de la jeunesse

Après avoir travaillé dans tous les secteurs d’activité du Bureau, j’ai passé les dernières semaines de mon stage d’été aux côtés de la représentante de l’enfance et de la jeunesse, Jane Bates. Durant cette période, je lui ai montré ma lettre portant sur le projet de loi S-209 pour qu’elle la révise. Elle a trouvé qu’elle était très bien rédigée, et le Bureau la publiera dès qu’elle sera traduite. Jane m’a aussi demandé mon avis à propos d’une lettre de soutien sur laquelle planchait le Bureau. Pour ce faire, j’ai dû consulter plusieurs documents portant sur le projet potentiel, rédiger une liste de questions et les poser à Jane.

De plus, dans les dernières semaines de mon stage au Bureau, on m’a encouragé à suivre le cours Indigenous Canada offert par l’Université de l’Alberta durant mes heures de travail. Le cours abordait notamment la vision du monde autochtone, le commerce des fourrures, les revendications territoriales, les traités, la vie autochtone contemporaine ainsi que d’autres sujets connexes. Si vous ne l’avez pas encore suivi, je vous suggère de le faire!

Comme j’étudie en travail social à l’Université Laurentienne, le fait d’en apprendre davantage sur les secteurs d’activités du Bureau est utile pour mon avenir, tant personnel que professionnel. En travaillant avec le Bureau, j’ai acquis une connaissance approfondie des droits des enfants et j’ai pu voir à quoi ressemblait le travail avec les enfants et les jeunes au Nunavut. Avant de devenir représentante, Jane Bates a œuvré comme travailleuse sociale dans divers organismes de protection de la jeunesse pendant 29 ans. C’est un modèle pour moi, puisque mon ambition est d’exercer le même emploi dans des organismes de protection de la jeunesse et d’être une voix pour les enfants et les jeunes vulnérables du Nunavut.

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août 11, 2021

Qu’est-ce que j’ai appris sur communications et sensibilisation du public

Je participe au programme de communications et de sensibilisation du public depuis le début de mon emploi d’été étudiant au Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse.

L’équipe du programme s’efforce de promouvoir les droits des enfants au Nunavut. Elle s’informe sur les enjeux qui touchent directement les jeunes et leur famille en créant des occasions de discussion, ce qui les encourage à s’exprimer s’ils éprouvent des problèmes avec les services du gouvernement du Nunavut.

Le programme renseigne aussi les Nunavummiuts sur le travail que peut faire le Bureau auprès des jeunes pour protéger leurs droits. Pour ce faire, j’ai notamment rédigé des billets de blogue sur le site web du Bureau. J’ai entre autres parlé des droits des enfants, de mon emploi d’été étudiant au Bureau, de la réalité d’une jeune personne au Nunavut pendant la COVID-19, et des raisons pour lesquelles j’encourage les gens à porter l’orange à la fête du Canada.

Depuis que j’ai commencé à travailler au Bureau, j’ai fait des recherches sur l’âge de voter aux élections fédérales, une question portée à l’attention du Bureau par des élèves de 11e année de l’école secondaire Inuksuk à Iqaluit. Ceux-ci ont monté un dossier appuyant le projet de loi S-209, Loi modifiant la Loi électorale du Canada et le Règlement adaptant la Loi électorale du Canada aux fins d’un référendum. Pendant mon passage au programme des communications, j’ai écrit une lettre sur mes recherches en la matière à la représentante de l’enfance et de la jeunesse.

Le travail dans les communications est vaste : on peut être envoyé dans différents secteurs à même le Bureau. Par exemple, on m’a demandé de travailler avec l’équipe de défense des droits individuels cette semaine, où je m’occupe de l’accueil.

Mon parcours avec l’équipe des communications a été riche en apprentissages, et je remercie ma gestionnaire, Kim Foster, pour tout son soutien.

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juillet 20, 2021

Qu’est-ce que j’ai appris sur la défense systémiques

Les quatre semaines suivantes de mon stage au Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse, j’ai travaillé dans l’équipe de défense systémique.

Voici ce que j’y ai appris :

Qu’est-ce qu’un problème systémique?

Un problème est considéré comme systémique quand :

  • il a des répercussions directes sur de nombreux enfants ou jeunes;
  • il concerne les ministères ou les services du gouvernement du Nunavut;
  • il faut changer une loi, une politique, un règlement ou un programme du gouvernement du Nunavut pour le résoudre.

Qu’est-ce que la défense systémique?

L’équipe de défense systémique intervient lorsqu’un ou plusieurs jeunes rencontrent le même problème lié aux services du gouvernement du Nunavut. Elle collabore alors avec les ministères pour le résoudre : elle étudie le problème et aide la représentante à formuler des recommandations aux ministères concernés.

Par exemple, lorsque plusieurs enfants et jeunes ont eu du mal à recevoir des services de santé mentale, l’équipe de défense systémique a réalisé un examen à la lumière de leurs commentaires, puis la représentante a adressé 15 recommandations à plusieurs ministères afin d’améliorer les services de santé mentale pour l’ensemble de la jeunesse. Voici le lien vers le rapport : https://rcynu.ca/sites/rcynu.ca/files/RCYO_MHReview_EN.pdf.

Mon travail dans l’équipe systémique

J’ai beaucoup appris durant ces quelques semaines au sein de l’équipe systémique.

  1. Formation sur le Manuel des politiques et des procédures

Cette formation m’a permis de découvrir le travail de l’équipe systémique.

  1. Base de données de l’équipe de défense systémique

La base de données compte trois onglets : un onglet sur les demandes de services, un onglet sur les problèmes systémiques et un onglet sur les recommandations.

Demandes de services : Cet onglet contient toutes les demandes de services reçues par l’équipe. Elles peuvent provenir de l’équipe de défense des droits individuels du Bureau, d’enfants ou de jeunes, du grand public, de préoccupations soulevées à l’Assemblée législative, de ministères et de médias.

Problèmes systémiques : Chaque problème systémique est enregistré dans cet onglet. L’équipe l’utilise pour garder une trace de tous les problèmes. Chaque demande de services est aussi liée au problème systémique correspondant.

Recommandations : Cet onglet contient toutes les recommandations formulées par la représentante. Il y est aussi indiqué si les ministères ont accueilli favorablement ou défavorablement les recommandations, s’ils s’efforcent ou non de leur donner suite et s’ils ont répondu aux demandes de renseignements dans les temps. Toute les lettres et tous les courriels échangés entre le Bureau et les ministères se trouvent aussi dans cet onglet.

  1. Protocoles avec les ministères

L’équipe a créé des protocoles avec certains ministères pour aider le gouvernement à comprendre le rôle du Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse et s’assurer qu’il connaît ses obligations aux termes de la Loi sur le représentant de l’enfance et de la jeunesse.

Le protocole comprend quatre parties :

  1. Autorité législative : Cette partie décrit les pouvoirs et devoirs du Bureau.
  2. Droit à l’information et devoir de fournir des renseignements : Cette partie décrit les droits du Bureau concernant l’accès aux renseignements dont il a besoin et la marche à suivre pour demander différents types de renseignements.
  3. Défense : Cette partie explique au personnel du gouvernement comment la représentante et son personnel défendent les droits des jeunes et décrit les différentes responsabilités de chacun.
  4. Rencontres proactives, établissement et maintien des relations de travail : Cette partie décrit l’accord de collaboration conclu sur les questions qui touchent les jeunes.
     
  1. Rencontres proactives avec quatre ministères

L’équipe de défense systémique organise les rencontres qui ont lieu tous les six mois entre la représentante et quatre ministères : le ministère de la Santé, le ministère de la Justice, le ministère des Services à la famille et le ministère de l’Éducation. Ces rencontres proactives permettent au Bureau et aux ministères de discuter des problèmes, des progrès réalisés concernant la mise en œuvre des recommandations de la représentante et de nouveaux dossiers.

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juillet 1, 2021

Pourquoi porter de l’orange le jour de la fête du Canada

L’histoire du colonialisme au Canada a eu des répercussions durables sur les peuples autochtones. Les pensionnats indiens et la rafle des années soixante sont deux des principaux événements qui ont arraché les enfants autochtones à leurs familles pour les assimiler à la « société blanche »[1].

L’objectif des pensionnats indiens était de « continuer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul Indien au Canada qui n’ait pas été absorbé dans le corps politique et qu’il n’y ait plus de question indienne, ni de ministère indien »[2].

Environ 150 000 enfants autochtones, âgés de 7 à 16 ans, ont été contraints de fréquenter les pensionnats indiens entre les années 1870 et 1990[3]. Ces enfants n’étaient pas autorisés à pratiquer leur culture ou leur langue, l’objectif étant d’effacer complètement les cultures autochtones dans tout le pays.

Les pensionnats indiens ont eu des répercussions durables sur le bien-être physique, mental et émotionnel des peuples autochtones, entraînant des taux plus élevés d’arthrite, de bronchite chronique, d’épilepsie, de cancer, de dépression et de trouble de stress post-traumatique, pour n’en citer que quelques-uns[4].

La rafle des années soixante était un autre outil utilisé pour tenter de convertir les enfants autochtones au « mode de vie blanc »[5]. Pendant cette période, le gouvernement canadien a qualifié les parents autochtones d’« inaptes » à s’occuper de leurs enfants et les a retirés de leurs foyers, sans en informer les parents et les familles biologiques, pour les placer dans des familles non autochtones[6].

Le fait d’avoir été arrachés à leurs familles et à leur culture a provoqué une anxiété de séparation et un choc culturel chez les enfants autochtones et leurs familles, ainsi qu’un préjudice émotionnel, mental et spirituel pour les peuples autochtones[7]. Aucun effort n’a été fait pour ramener les enfants dans leurs foyers[8].

Pendant la rafle des années soixante, le gouvernement canadien a également sous-financé les populations autochtones[9] ce qui a mené de nombreux Autochtones à la pauvreté.

Les pensionnats indiens et la rafle des années soixante ont causé un traumatisme intergénérationnel pour les peuples autochtones dans tout le Canada. Dans la plupart des familles, il est courant que les parents ou les grands-parents transmettent leurs expériences et leurs connaissances à la génération suivante, leurs enfants. Dans ce cas, les parents ou grands-parents qui ont fréquenté les pensionnats indiens ont transmis leurs expériences traumatisantes à leurs enfants. C’est ce qu’on appelle le traumatisme intergénérationnel. Les effets des traumatismes intergénérationnels ont entraîné des taux de suicide élevés, des problèmes de santé physique et mentale et d’autres maladies[10].

Bien que ces événements se soient produits dans le passé, le traumatisme existe toujours aujourd’hui. Ces actes répréhensibles ne peuvent pas être effacés. Mais le gouvernement canadien doit continuer à avancer sur la voie de la réconciliation, en établissant des relations saines avec les peuples autochtones et en reconnaissant les injustices et les inégalités auxquelles les peuples autochtones ont été et sont encore confrontés aujourd’hui. Assurer une eau potable, un logement adéquat, des services de santé mentale accessibles, des centres de réadaptation, une éducation adéquate et des aliments abordables sont autant de moyens d’améliorer la vie des peuples autochtones. Les enfants, les jeunes, les aînés, les familles et les collectivités autochtones méritent une vie heureuse et saine. Les droits de chaque être humain, y compris les peuples autochtones, doivent être protégés et respectés à tout prix.



[1] Wilk, P., Maltby, A., & Cooke, M. (2017). Residential schools and the effects on Indigenous health and well-being in Canada – a scoping review. Public Health Reviews, 38:8. https://doi.org/10.1186/s40985-017-0055-6

[2] Sinclair, R. (2019). Aboriginal Social Work Education in Canada: Decolonizing Pedagogy for the Seventh Generation. First Peoples Child & Family Review (Revue Des Enfants Et Des Familles Des Premiers Peuples),
14(1):9-21. Consulté à https://fpcfr.com/index.php/FPCFR/article/view/369

[3] Wilk, P., Maltby, A., & Cooke, M. (2017). Residential schools and the effects on Indigenous health and well-being in Canada – a scoping review. Public Health Reviews, 38:8 https://doi.org/10.1186/s40985-017-0055-6

[4] Wilk, P., Maltby, A., & Cooke, M. (2017). Residential schools and the effects on Indigenous health and well-being in Canada – a scoping review. Public Health Reviews, 38:8. https://doi.org/10.1186/s40985-017-0055-6

[5] Alston-O’Connor, E. (2019). The Sixties Scoop. Critical Social Work, 11(1). Consulté à https://doi.org/10.22329/csw.v11i1.5816

[6] Alston-O’Connor, E. (2019). The Sixties Scoop. Critical Social Work, 11(1). Consulté à https://doi.org/10.22329/csw.v11i1.5816

[7] Alston-O’Connor, E. (2019). The Sixties Scoop. Critical Social Work, 11(1). Consulté à https://doi.org/10.22329/csw.v11i1.5816

[8] Sinclair, R. (2019). Aboriginal Social Work Education in Canada: Decolonizing Pedagogy for the Seventh Generation. First Peoples Child & Family Review (Revue Des Enfants Et Des Familles Des Premiers Peuples),
14(1):9-21. Consulté à https://fpcfr.com/index.php/FPCFR/article/view/369

[9] Alston-O’Connor, E. (2019). The Sixties Scoop. Critical Social Work, 11(1). Consulté à https://doi.org/10.22329/csw.v11i1.5816

[10] Sinclair, R. (2019). Aboriginal Social Work Education in Canada: Decolonizing Pedagogy for the Seventh Generation. First Peoples Child & Family Review (Revue Des Enfants Et Des Familles Des Premiers Peuples),
14(1):9-21. Consulté à https://fpcfr.com/index.php/FPCFR/article/view/369

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juin 11, 2021

Ce que j’ai appris sur la défense des intérêts individuels

J’ai passé les quatre premières semaines au Bureau du représentant de l’enfance et de la jeunesse à travailler avec l’équipe de défense des droits individuels. 

L’équipe travaille avec les enfants, les jeunes et leurs familles pour veiller à ce que les droits des enfants et des jeunes soient respectés lorsque des services leur sont offerts par le gouvernement du Nunavut. Si leurs droits ne sont pas respectés, l’équipe travaillera avec le prestataire de services du gouvernement du Nunavut pour résoudre le problème. Si les enfants, les jeunes ou leurs familles ont des préoccupations concernant des services gouvernementaux, l’équipe leur donnera de l’information et des ressources, elle les aidera à défendre leurs intérêts, elle assistera à des réunions avec eux et elle les aidera de toutes les façons possibles.

Lorsque je travaillais avec l’équipe de défense des droits individuels, je lisais des dossiers fermés pour apprendre comment les défenseures et les défenseurs règlent les problèmes.

Pour lire les dossiers, j’ai premièrement dû apprendre comment naviguer dans Penelope qui est un système dans lequel tous les renseignements confidentiels d’un dossier sont stockés électroniquement. J’ai été en mesure de naviguer dans le système grâce à beaucoup d’aide et de patience de la part de l’équipe. 

J’ai aussi eu l’occasion d’assigner des dossiers aux défenseures et aux défenseurs en utilisant Penelope lorsque le bureau en recevait de nouveaux et j’ai lu les notes sur les dossiers pour savoir quels renseignements il est important d’inclure. Enfin, j’ai appris comment fermer des dossiers une fois terminés.

Il m’a été très utile de travailler avec l’équipe étant donné que c’est le type de travail que j’espère faire une fois mes études de premier cycle terminées. Bien que je n’ai passé que quatre semaines avec elle, j’ai beaucoup appris.

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juin 1, 2021

Essayer de tout faire en gardant suffisamment de temps pour SOI-MÊME

Il est toujours difficile de rester fidèle à ses priorités professionnelles et personnelles, mais cela semble encore plus difficile ces derniers temps. Bien que le travail demande beaucoup de temps et d’énergie, il est important de trouver le temps de prendre soin de soi-même. Étant donné que l’organisation judicieuse de son temps peut réduire le stress, voici ce que je fais :

  1. Sur une feuille de papier, j’énumère toutes les tâches que je dois accomplir au cours de la semaine en tant que stagiaire d’été en promotion des droits au Bureau du Représentant de l’enfance et de la jeunesse. Appelons ça ma « liste de travail ».
  2. Sur une autre feuille de papier, j’énumère toutes mes tâches personnelles et les choses que j’aimerais faire pour moi-même pendant la semaine. Il s’agit là de MA « liste personnelle ».
  3. En regardant ma « liste de travail », j’organise ma semaine de manière à terminer les tâches les plus importantes et celles qui prennent le plus de temps en premier.
  4. Je regarde ensuite MA « liste personnelle » et j’essaie de voir quelles tâches je peux accomplir dans le temps qu’il me reste dans la journée. Par contre, si certaines choses sont très importantes, p. ex., si j’ai promis à quelqu’un de faire quelque chose ou que je dois réellement m’allouer du temps pour un intérêt personnel, j’organise alors cette activité comme s’il s’agissait d’une tâche de ma « liste de travail ».
  5. Ensuite, je commence la journée en suivant ma liste combinée pour ce jour-là.

Si j’ai de nombreuses tâches à compléter au cours d’une journée et que j’ai l’impression que c’est beaucoup, je me réveille alors plus tôt que d’habitude pour me donner un peu plus de temps.

De plus, j’accomplis généralement une tâche quelques jours (ou même quelques semaines, selon la nature du travail à réaliser) avant son échéance, mais je ne remets pas mon projet avant le jour où il est dû, ce qui me laisse suffisamment de temps pour relire mon travail avant de le remettre.

En ayant un plan pour la semaine, je peux terminer mes tâches quotidiennes à temps et disposer d’encore assez de temps pour voir à mes propres besoins.

Il existe bien des façons de planifier vos tâches; c’est à vous de décider celle qui vous convient le mieux!

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mars 24, 2021

Comment est-ce être une jeune personne au Nunavut pendant la pandémie de COVID-19?

De nombreuses localités nunavoises sont isolées et, souvent, nous nous sentons dépassées par la pandémie de COVID-19.

Être une jeune personne au Nunavut pendant la pandémie comporte des difficultés comme s’ennuyer, s’inquiéter et ne pas être en mesure de rendre visite à des amies ou à des amis et à la famille.

Malgré ces difficultés, il y a des moyens de gérer son bienêtre physique et mental. Étant donné que nous avons un beau grand territoire au Nunavut, je me tiens occupée en faisant des randonnées, en marchant, en campant, en pêchant et en partant à l’aventure! Il y a d’autres activités dans lesquelles s’investir pour rester occupées comme apprendre à cuisiner, à coudre, à chasser et bien d’autres!

Rappelez-vous toujours de prendre soin de vous-même et de communiquer avec votre famille ou vos amies et amis si vous avez besoin de quelqu’un à qui parler.

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mars 17, 2021

Savez-vous quels sont vos droits en tant que jeune Nunavummiut? Tu devrais.

Il est très important que les jeunes Nunavoises et les jeunes Nunavois connaissent leurs droits en tant qu’enfants et en tant que jeunes. Il y a deux types de droits : les droits de la personne universels et les droits de l’enfant.

Les droits de la personne universels s’appliquent à tout le monde, des nouveau-nés aux personnes ainées, peu importe leur ethnie, leur âge, leur genre, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leur religion et leur nationalité! Les droits de la personne nous donnent l’occasion d’être traités également et avec respect tout autour du monde.

Les droits de l’enfant sont semblables aux droits de la personne, mais ils s’appliquent aux enfants et aux jeunes de moins de 19 ans. Les droits de l’enfant sont particuliers, car les enfants et les jeunes sont vulnérables et leur sécurité ainsi que leur protection au quotidien dépendent des adultes! Parmi la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, notons la protection contre la traite de personnes et l’exploitation sexuelle, le droit à l’éducation, la liberté d’expression et l’accès à de l’eau et à de la nourriture. Tous les enfants et tous les jeunes du Nunavut ont des droits.

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